En chemin, la plume à la main

 

Dans le sens premier du terme, le clerc est un homme bénéficiant du statut clérical (reconnaissable à sa tonsure), par opposition à un laïc. Il peut s’être formé dans une école capitulaire (collégiale ou cathédrale) et ensuite à l’université, institution qui se développe aux 12e-13e siècles. C’est souvent l’occasion d’un premier grand voyage, pour l’étudiant parti à Paris ou à Bologne. Le parcours du clerc fait de lui le représentant de l’instruction et de la culture écrite, longtemps cloisonnée au monde religieux.

Un maître enseigne à ses élèves (L’Image du monde, Gossuin de Metz, 1315-1320, Paris, ms. français 574, f°1 © BnF)

 

La plupart des clercs sont attachés à un établissement religieux et/ou sillonnent les routes pour prêcher la bonne parole. Il peut aussi, grâce à ses compétences, se mettre au service d’un prince. Comme tout agent princier, il est alors amené à suivre son seigneur dans ses itinérances ou à accomplir, seul, diverses missions.

Lambert, chapelain de Bouvignes, est clerc du comte de Namur. Au tournant des années 1280-1290, ce dernier l’envoie successivement à la forteresse de Limbourg puis dans le comté de Gueldre, pour diverses affaires financières à régler en son nom. Le clerc parcourt fréquemment entre 100 et 200 km. Pour se rendre au château du comte, il fait même, une fois au moins, le déplacement de nuit, à cheval et accompagné d’un valet.

Quelques déplacements de Lambert de Bouvignes entre juin 1288 et août 1291 : la ville de Namur demeure le centre de son activité (réalisation Phi Média © MPMM)

Ambassade et mission diplomatique

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