Dinant, chemin faisant…

 

Nombre de grands itinéraires demeurent inchangés depuis plusieurs siècles. Le croisement des études archéologiques et historiques offre de précieux renseignements sur le maillage routier médiéval. C’est le cas à Dinant.

Dinant vue du ciel (photo G. Focant, 2011 © SPW-AWaP)

À l’époque romaine, la chaussée impériale qui relie Bavay et Trèves, capitales de cités, traverse le fleuve (probablement via un pont) à Dinant. Une voie datée de l’époque romaine a été mise au jour rue Petite. Axe principal de la bourgade, elle est utilisée au moins aux 2e et 3e siècles, peut-être même jusqu’au début du haut Moyen Âge (5e-6e siècles).

Un empierrement de la route romaine mis au jour place Patenier/rue Petite (photo M. Verbeek, archéolo-J © SPW-AWaP)

Au 10e siècle, le prince-évêque de Liège installe un chapitre de chanoines à Dinant et prend le contrôle des axes routiers. L’agglomération se structure autour du pont (reconstruit), de la collégiale et de l’axe central (rue Petite – rue Grande, citée comme via Regia dès le 9e siècle).

La rue Sous-Meuse (Desoz Meuse) mise au jour avenue W. Churchill (photo M. Verbeek © SPW-AWaP)

Le 13e siècle marque un temps d’expansion de la ville, et de création de nouvelles routes et rues, telle la rue Sous-Meuse, permettant un accès à la Meuse via des poternes ou de vraies portes dans le rempart. Ces portes sont les entrées et sorties de la ville. Là, le voyageur paie d’éventuelles taxes et peut se voir refuser l’accès à la cité.

Aujourd’hui, la ville reste en grande partie héritière de cette partition définie au 13e siècle. D’un point de vue plus global, le réseau routier européen se renforce et se réorganise à partir des 12e-13e siècles.

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