Les marchands dinantais, la Hanse et l’Angleterre

 

Carte de 1901 figurant la domination allemande de la Mer du Nord et de la Mer Baltique aux 14e et 15e s., à l'apogée de la Ligue hanséatique (ou Hanse) et de l'Ordre teutonique. Parmi les villes de la Hanse (soulignées en rouge), se trouve Dinant (Putzgers Historischer Schul-Atlas)

Le fleuron artisanal, à Bouvignes et Dinant, c’est le travail du laiton, alliage de zinc et de cuivre. La calamine (minerai de zinc) provient de la vallée mosane puis, dès le 14e siècle, des mines du Limbourg. Le cuivre est acheminé depuis les régions allemandes : à partir du milieu du 13e siècle, les Dinantais s’en procurent via Bruges, où les marchands de la Hanse (association de villes marchandes en Europe du Nord) l’apportent en provenance du Harz, mais aussi de Bohême, du Tyrol et de Suède.

Évocation de navires de la Hanse aux 14e et 15e s. (dessin de Willy Stöwer, 1902)

Pour écouler leurs chaudrons, bassins, poêles et autres, les Dinantais gagnent Cologne dès la première moitié du 11e siècle, et remontent le Rhin jusqu’à Coblence. Au 13e siècle, leurs productions connaissent un grand succès dans les villes françaises et anglaises. En 1329, le roi Édouard III accorde aux Dinantais une partie des franchises dont bénéficient les marchands allemands en Angleterre. En 1344, la cité mosane parvient à se faire admettre comme membre de la Hanse et possède même une halle particulière au Stalhof de Londres ! Les marchands dinantais sont particulièrement nombreux à se rendre outre-Manche aux 14e et 15e siècles. La destruction de Dinant (1466) puis de Bouvignes (1554) mettront un terme à la prospérité de ces activités artisanale et commerciale de la Meuse à la Tamise…

Sur la rive nord de la Tamise, le comptoir principal de la Ligue hanséatique à Londres, le Stalhof ou Steelyard, au 15e s. (photo © Classic Image / Alamy Banque d’images)

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