Ne rate pas le coche !

 

Les chemins terrestres croisent parfois, comme à Dinant, rivières ou fleuves qu’il s’agit de franchir à gué, en bac ou via un pont. Mais ces voies d’eau portent elles-mêmes les voyageurs d’une étape à une autre, et peuvent être couplées à des routes maritimes. Au 9e siècle, la durée des voyages en Méditerranée et en Mer du Nord a diminué de moitié grâce à l’évolution des techniques de navigation. Désormais, on navigue nuit et jour, au lieu de caboter en faisant halte pour la nuit.

Voyageurs sur un bateau. Vitrail de la cathédrale de Chartres, 13e s. (photo H. Gaud © Centre international du Vitrail/Chartres)

Le fleuve offre un moyen de transport à la fois agréable et efficace. Prélats, princes et souverains se déplacent volontiers par l’eau. Ils ont ce luxe de pouvoir s’offrir des embarcations aménagées avec un certain confort. En 1466, le duc de Bourgogne Philippe le Bon remonte le fleuve depuis Namur pour assister au siège de Dinant. Il prend place en ung tres biau batiau et tres bien atinte [équipé]. Marguerite de Valois, l’épouse du futur roi Henri IV, voyage en juillet 1577 de Namur à Liège sur la Meuse. Elle ne se déplace pas seule : sa suite et son train de bagages occupent plusieurs bateaux.

Dès la fin du 13e siècle, des « barques marchandes » assurent les liaisons entre différentes villes mosanes. Elles transportent les personnes, leurs bagages ainsi que des marchandises à la pièce. Leur circulation se voit gênée ou empêchée lors des guerres. En 1493, la garnison du château d’Argenteau attaque la « barque » qui remonte le fleuve depuis Maastricht.

Train de bateaux à Argenteau, entre Liège et Visé. Gravure, anonyme, avant 1674 (reproduit d’après POSWICK 1905, planche hors-texte)

Prends garde, voyageur !

VOYAGEURS EN ROUTE !