Au-delà du village…

 

Dès avant le 10e siècle, les paroissiens de nombreux villages prennent part à des processions liturgiques appelées « bancroix », les conduisant annuellement aux abbayes de Saint-Hubert, de Lobbes ou d’Hastière, en parcourant parfois plus de 40 km.

Une charrette entrant à Paris (Rommelaere 1995, p. 100, d’après la Vita sancti Dionysii, vers 1320)

Le paysan, dont l’horizon tient essentiellement aux villages environnants, peut également être amené à circuler en participant aux mouvements d’une armée (par ex. comme conducteur de charroi). Plus souvent, il doit effectuer des services de transport requis par son seigneur ou la puissance publique. Les tenanciers du monastère de Prüm en Ardenne, autour de Libin, Transinne, Lesse et Anloy, sont tenus de transporter des céréales deux fois par an jusqu’au siège de l’abbaye.

Abbaye Saint-Pierre d’Hastière. Gravure de J.-B. Gramaye, 1608 (photo © J.-P. Grandmont)

Il arrive aussi que les paysans parcourent diverses distances pour participer à un de ces marchés qui semblent se multiplier au 9e siècle dans les bourgs et villages, ou à une foire annuelle point trop éloignée.

Scène de marché (Thomas III de Saluces, Chevalier errant, vers 1400-1405. BnF, ms. français 125559, f°167 © BnF)

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