Trouver le vivre et le couvert

 

Pèlerins en route vers un lieu saint ou simples pauvres et vagabonds recherchent fréquemment un hébergement. Sur leur chemin, ils peuvent compter sur un chapelet d’hospices dont les premiers, appelés xenodochia, émergent dans l’Occident latin au 4e siècle. L’une des missions de ces établissements est l’accueil des passants, l’« hospitalité ».

Dans nos régions, certains hôpitaux urbains, comme à Bruges, Gand et Namur, ont laissé des traces. La situation est plutôt opposée pour les « petits » hôpitaux, généralement associés à des agglomérations. Cela rend d’autant plus exceptionnelle la découverte récente des restes architecturaux d’un hôpital rural à Grand-Vaux (Balâtre/Boignée).

Grand-Vaux dans les années 1970 (IPCI, 92140-INV-0005-01, photo © SPW-AWaP)
Carte de Ferraris, vers 1775 : le lieu-dit « Grand-Vau(x) » comprend alors une ferme adossée à un petit bois. Il est délimité par un ruisseau à l’ouest et par des chemins secondaires au nord et au sud (Cartes et plans, ms. IV 5.567, photo © KBR)

L’hôpital doit avoir été mis sur pied dans le premier quart du 13e siècle. En 1246, mention est faite de la tutelle des religieux de Saint-Feuillen de Fosses. Le bâtiment actuel est probablement édifié entre la fin du 13e siècle et le milieu du 14e siècle, à l’instigation possible du comte de Namur. À cette époque, celui-ci prend la main sur l’établissement dont la situation est stratégique. Il se trouve en effet en bordure de la route reliant Namur à Fleurus (enclave namuroise) puis Mons (capitale du Hainaut), dans une zone frontalière avec le duché de Brabant.

Le cadre géopolitique aux 13e-14e s. (réalisation Phi Média © MPMM)

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