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D’un comptoir à un autre

 

Tous les commerçants ne voyagent pas nécessairement pour vendre leurs biens, mais nombreux sont ceux qui accompagnent leurs marchandises de ville en ville. Le travail se fait à des échelles bien différentes : du simple colporteur allant de village en village aux marchands juifs, flamands, espagnols ou encore italiens (tel Marco Polo !) fréquentant des comptoirs commerciaux en Asie et en Afrique et/ou sillonnant les grandes foires (Champagne, Flandre, Languedoc, etc.). Les produits vendus varient également, des denrées de base aux produits luxueux, telles les soieries et épices, généralement rapportés de loin.

Les marchands de perles précieuses (Jean de Mandeville, Lapidaire, vers 1480. BnF, ms. français 9136, f°344 © BnF)

Entre la fin du 9e et la fin du 10e siècle, des marchands de la région de Verdun se rendent en territoires andalous en se joignant à des pèlerins ou des envoyés diplomatiques, bénéficiant ainsi d’une certaine protection, voire de l’exemption de taxes. À l’époque des croisades, les marchands des grandes villes italiennes mettent à disposition des croisés et des pèlerins, moyennant contrepartie, leurs bateaux partis vers les ports du Proche-Orient.

Chargement ou déchargement d’un bateau. Vitrail de la cathédrale de Chartres, 13e s. (photo H. Gaud © Centre international du Vitrail/Chartres)

Le transport des marchandises les plus volumineuses se fait par voie d’eau. Le marchand passe alors la nuit sur le bateau. Sur la route, il trouve refuge chez des collègues ou dans une auberge en ville où il peut se sustenter et passer la nuit. En Al Andalus, les commerçants sont hébergés dans des funduqs, établissements destinés aux voyageurs et faisant office de lieux d’entrepôt et de transactions commerciales.

Arrivée à l’auberge, au son de la cloche qui appelle les voyageurs (Ibn Butlân, Recueil sur la santé, Rhénanie, 3e quart du 15e s. BnF, ms. latin 9333, f°85v © BnF)

Les marchands dinantais, la Hanse et l’Angleterre

VOYAGEURS EN ROUTE !