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Une armée en marche

 

Durant toute l’époque médiévale, l’Occident est le théâtre de fréquents conflits opposant des troupes armées plus ou moins importantes. L’Histoire fait généralement la part belle aux évènements belliqueux, en omettant la question des mouvements préalables ou consécutifs aux affrontements.

Évocation d’une armée en marche au 15e s. : piétons, cavaliers et chariots composent l’essentiel d’un long convoi progressant lentement (Les Anciennetez des Juifs selon la sentence de Josephus, 1480-1483. BnF, ms. français 16, f°252 © BnF)

Ces déplacements sont lents car les troupes sont constituées d’une masse de gens voyageant à pied, à cheval et en chariot, empruntant, dans des conditions difficiles, des routes en mauvais état. Chaque homme emporte ses bagages et les équipements indispensables au fonctionnement d’une armée en campagne, ce qui contribue aussi au ralentissement de la marche. Le convoi ne compte pas que des hommes : épouses et concubines des soldats les suivent parfois tout au long de la campagne. Les camps peuvent également accueillir des prostituées rejoignant l’armée lors des sièges de villes.

Scène de guerre (Chroniques de Normandie, vers 1460. BnF, ms. français 2623, f°40 © BnF)

Les voies d’eau, dont les belligérants tentent souvent de s’approprier le contrôle, facilitent le transport des hommes et surtout des charges pondéreuses (matériel, ravitaillement). En 882, la Meuse est l’axe de pénétration de bâtiments scandinaves, sous les ordres des rois Gotfrid et Sigfrid, jusqu’aux environs de Maastricht. En 1288, des charretiers déplacent l’équipement d’arbalétriers namurois de Limbourg à Liège, tandis qu’un bateau ramène ensuite ces arbalétriers de Liège à Namur.

« Tout droit devant Dinant ! »

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