Pérégrinations religieuses
Religieux et religieuses sont amenés à voyager pour diverses raisons. L’une d’entre elles est l’évangélisation et la fondation de nouveaux établissements. Au 10e siècle par exemple, des moines irlandais fondent l’abbaye de Waulsort, en amont de Dinant.
Moines ou moniales parcourent de longues distances pour obtenir des reliques. En 1055, le moine Robert, de l’abbaye Saint-Jacques de Liège, se met en route avec quelques compagnons pour se procurer des reliques de saint Jacques à Compostelle. Ils empruntent le chemin passant par la Lorraine, Verdun, la Bourgogne puis la vallée du Rhône avant de prendre la direction de Barcelone. Ils sont reçus le 7 avril 1056 par le roi de Galice, duquel ils obtiennent plusieurs reliques. Celles-ci sont transportées dans un sac dont le tissu a été prêté par un marchand liégeois qui effectue le chemin retour en compagnie des moines. À l’approche de Liège, ils passent la nuit dans la maison de l'intendant d'un domaine de l'abbaye, à Calcaniensi, futur Chokier (Flémalle).
Un moine ou plus spécialement un abbé, supérieur d’une communauté monastique, est parfois invité à participer à une ambassade au nom d’un pouvoir ecclésiastique ou laïque. En 955 par exemple, Jean, abbé de Gorze (près de Metz), accepte de porter au calife de Cordoue une lettre de la part d’Otton I, empereur germanique, ainsi que divers cadeaux.