Success story des Trappistes

Le nom « trappiste » désigne les moines cisterciens de la Stricte Observance, originaires de l’abbaye de la Trappe (Soligny, France). Au 17e siècle, les religieux sont autorisés à boire de la bière, du vin ou encore du cidre, en cas d’eau non potable. À la fin du 18e siècle, une communauté s’installe à Westmalle (Flandre), où de la bière est brassée dès 1836. D’abord dévolue aux besoins de la communauté, la production est commercialisée à partir de 1861.

Les bières trappistes belges. Il existe plusieurs variétés de trappistes dues à la couleur, l’arôme, le goût et le degré d’alcool de chacune d’elles (photo © Mihai Barbat / Alamy Banque d’images)

Le berceau de la « bière trappiste » est donc belge ! Cette dénomination concerne exclusivement de la bière brassée par ou sous la supervision de moines trappistes. Dans la foulée de Westmalle, émergent les abbayes de Westvleteren (1831) et d’Achel (1846). En Wallonie, Chimay est l’abbaye fille de Westvleteren (1850). Rochefort et Orval, abbayes ancestrales détruites à la Révolution française, reprennent vie avec les Trappistes. La première est repeuplée par des moines d’Achel à la fin du 19e siècle et la seconde est confiée à l’abbaye de la Trappe et accueille des Trappistes à partir de 1927. 

Logo créé par l’Association Internationale Trappiste (AIT) et protégeant la dénomination de « produit trappiste »

Ces bières trappistes jouent un rôle considérable dans l’appréciation mondiale de la bière belge. La Westvleteren 12 a été élue plusieurs fois meilleure bière du monde. À l’heure actuelle, la brasserie de Chimay est la plus grande brasserie trappiste avec plus de 200.000 hectolitres de bière exportés vers plus de 60 pays. 

À ces six brasseries trappistes belges se sont ajoutées d’autres abbayes productrices dans le monde, en particulier à partir des années 2000. 

Les ruines de l’abbaye d’Orval (photo G. Focant © SPW-AWaP)

Traces archéologiques