Les procédés de fabrication de la bière ont globalement peu changé jusqu’à l’époque contemporaine. Les avancées techniques et scientifiques des 19^e et 20^e siècles ont fait entrer la bière dans une nouvelle ère, celle de la production de masse dans le contexte de la « révolution industrielle ». 

Une première révolution technique est la vapeur. Cette nouvelle force motrice facilite le travail et permet d’augmenter la production. Une deuxième évolution importante est la mise au point de la réfrigération, permettant de garder au frais les matières premières, de refroidir le moût et de maintenir la température constante durant la fermentation. Cette fermentation basse se développe donc avec la brasserie industrielle et donne des bières claires et rafraîchissantes, telle la pils, bière blonde fortement houblonnée inventée à Pilsen (actuelle République tchèque).

Les progrès scientifiques contribuent aussi à améliorer le savoir-faire brassicole. L’influence de la composition minérale de l’eau sur la bière produite est de mieux en mieux comprise. Le scientifique français Louis Pasteur démontre la nature vivante de la levure. Il est à l’origine de la « pasteurisation », action consistant à chauffer la bière afin de détruire les germes, donc de stériliser le liquide et, de cette façon, de prolonger sa conservation avant sa mise en bouteille ou en fût. Quant à Emil Christian Hansen, scientifique danois, son étude du processus de fermentation mène à une parfaite maîtrise des levures, désormais cultivées et contrôlées par les brasseurs.