Sculpture et sculpteurs en vallée mosane

 

Du 13e au 18e siècle, les cités mosanes abritent des sculpteurs dont le grand talent est mis à profit par différents commanditaires. La première moitié du 13e siècle est marquée par le « style des années 1200 », période de transition entre le roman et le gothique. La Sedes Sapientiae de Dréhance, une des plus anciennes sculptures conservées en région dinantaise, datant des années 1300, peut être rattachée à la production d’un sculpteur anonyme de premier plan, le Maître du saint Germain de Huy.

Maître du saint Germain de Huy, saint Germain, Trésor de la collégiale Notre-Dame de Huy (photo © Philippe Roussel, Huy)

Au 15e siècle, le foyer dominant de la sculpture se déplace vers les villes du duché de Brabant. Il faut attendre l’arrivée du richissime prince-évêque Érard de la Marck (1472-1538) pour que Liège redevienne un foyer artistique de toute première importance, surtout après 1500. Parmi les artistes actifs alors, on trouve le Maître du Calvaire de Lesve, exerçant peut-être à Dinant et auquel une trentaine de sculptures sont attribuées.

Carte de répartition des œuvres du Maître du Calvaire de Lesve (Michel Lefftz © Christophe Swijsen)

La Renaissance ne s’installe dans nos régions que dans le second quart du 16e siècle, mais elle laissera rapidement la place au Maniérisme, courant très bien représenté en région mosane avec le Maître des stalles de Nivelles. C’est de son atelier qu’est notamment sortie la sainte Marguerite de l’église de Bouvignes, avec son étonnante anatomie antinaturaliste.

Maître des stalles de Nivelles, stalles du choeur des Dames (détail), ca 1566, collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles (photo © M. Lefftz)

Une autre période fastueuse s’ouvre ensuite vers le milieu du 17e siècle avec l’art baroque dont l’éclat rayonne à partir de la Cité ardente dans toute la principauté, jusqu’à la fin du 18e siècle.

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